Allah ta^ala dit dans le Qour'an honoré :
« ‘ala ‘inna ‘awliya’a l-Lahi la khawfoun ^alayhim wa la houm yahzanoun ‘alladhina ‘amanou wa kanou yattaqoun lahoumou l-bouchra fi l- hayati d-dounya wa fi l-‘akhirah la tabdila li kalimati l-Lahi dhalika l-fawzou l-^adhim »
ce qui signifie :
« Certes, les saints, les waliyy de Allah, n’auront pas de crainte et ne seront pas chagrinés, ceux qui ont cru et qui faisaient preuve de piété. Ils auront l’annonce de bonne nouvelle dans le bas-monde et dans l’au-delà. Allah certes réalise ce qu’Il promet et la voilà la grande réussite ».
Le saint, est celui qui s’est attaché à l’obéissance à Allah et à Son adoration, le saint est celui qui a évité les péchés et les interdits, et ne s’est point abandonné aux plaisirs, puis qui, ayant accompli les obligations, s’est rapproché de l’agrément de Allah par les actes sunnas jusqu’à gagner l’agrément de Allah. Celui que Allah ta^ala agrée, Il lui accorde la sainteté, Il lui accorde la protection, Il l’honore et le préserve de la mécréance.
Le Messager de Allah salla Allahou ^alayhi wa sallam les a décrits par sa parole :
« inna l-Laha youhibbou l-‘atqiya’a l-‘akhfiya’a l-ladhina’ idha ghabou lam youftaqadou wa ‘idha hadarou lam you^rafou qouloubouhoum masabihou l-houda yakhroujouna min koulli ghabra’a moudhlimah »
ce qui signifie : « Certes, Allah agrée les pieux qui ne se font pas remarquer, ceux dont on ne remarque pas l’absence lorsqu’ils s’absentent, et qui, lorsqu’ils sont présents, ne se font remarquer. Leur coeur sont comme des sources de lumières de bonne guidée ».
Il les a décrits comme étant discrets, ‘akhfiya’, c'est-à-dire que les gens ne savent pas quel haut degré ils ont (pourtant ils ont bel et bien un haut degré). En effet, ce sont des gens qui dissimulent leurs oeuvres de bien, leurs oeuvres louables, qu’ils accomplissent par recherche de l’agrément de Allah. Le prophète les a qualifiés ainsi parce qu’on ne les remarque pas lorsqu’ils sont présents, soit du fait de leurs vêtements, de leur apparence vestimentaire qui n’est pas flatteuse, soit du fait de leur pauvreté comme ce fut le cas de ‘Ouways Ibnou ^Amir Al-Qaraniyy en faveur duquel le Messager de Allah salla Allahou ^alayhi wa sallam a témoigné par révélation qu’il était le meilleur des successeurs des compagnons. En effet ‘Ouways était extrêmement pauvre. Il n’avait pas assisté aux assemblées du Messager de Allah. Il résidait au Yémen et était à ce point pauvre qu’il ne put se rendre à Médine pour y rencontrer le Messager de Allah.
Le Prophète salla Allahou ^alayhi wa sallam a témoigné en sa faveur et a dit ceci :
« inna khayra t-tabi^ina rajouloun youqalou lahou ‘Ouways bnou ^Amir min Mourad thoumma min Qaran … fa’idha laqitoumouhou famourouhou fa l-yastaghfir lakoum »
ce qui signifie : « Le meilleur des successeurs est un homme qui est appelé ^Ouways fils de ^Amr du clan de Mourad de la tribu de Qaran » jusqu’à ce qu’il ait dit ce qui signifie : « Si vous le rencontrez, dites-lui de demander la pardon en votre faveur ».
En cela, il a enseigné à sa communauté salla Allahou ^alayhi wa sallam, en insistant sur cette belle qualité qu’est la modestie.
Il y a une partie des saints (des waliyy de Allah ) à qui Allah a accordé une renommée parmi les gens. En effet, ces saints-là furent très connus de beaucoup de leurs contemportains et profitèrent grandement aux gens. Il en fut ainsi de notre maître Al-Jounayd fils de Mouhammad Al-Baghdadiyy, le Chaykh des soufis , puis du Chaykh ^Abdou l-Qadir Al-Jilaniyy le Hanbaliyy , puis du Chaykh Ahmad Ar-Rifa^iyy, que Allah les agrée.
Le Qour'an a confirmé les prodiges des saints, les karamahs, par la parole de Allah soubhanahou dans la description de Maryam ^alayha s-salam
« koullama dakhala ^alayha Zakariyya l-mihraba wajada ^indaha rizqa ; qala ya Maryamou ‘anna laki hadha , qalat houwa min ^indi l-Lah inna l-Laha yarzouqou man yacha’ou bighayri hiçab »
ce qui signifie : « Toutes les fois que Zakariyya venait la voir dans le mihrab, il trouvait qu’elle avait auprès d’elle une subsistance. Il lui disait : ô Maryam, d’où cela te vient-il ? Elle disait : C’est Allah Qui me l’a accordé. Certes, Allah accorde à qui Il veut, à profusion ».
Il y a également ce que le Qour'an révèlè dans le récit du compagnon de Soulayman ^alayhi ssalam concernant le trône de Bilqis puisque cela a été rapporté dans la parole de Allah ta^ala :
« qala l-ladhi ^indahou ^ilmoun mina l-kitabi ana ‘atika bihi qabla ‘an yartadda ‘ilayka tarfouka »
ce qui signifie : « Celui qui avait eu une science du Livre a dit : Moi je te le ramènerai avant que tu ne clignes de l’oeil. »
Pour ce qui est des preuves à partir de la sounnah, elles sont nombreuses. Ainsi, il a été rapporté d’après ‘Anas que ‘Ouçayd Ibnou Houdayr et un homme des partisans discutèrent ensemble auprès du Messager de Allah salla Allahou ^alayhi wa sallam jusqu’à une heure tardive. Dehors, cette nuit-là l’obscurité était extrême. Les deux hommes sortirent munis chacun de leur bâton. Alors le bâton de l’un d’eux s’illumina, leur éclairant à tous deux le chemin. Et lorsque leurs chemins se séparèrent, le second bâton s’illumina à son tour, et les deux hommes purent ainsi marcher chacun à la lumière de leurs bâtons jusqu’à atteindre leurs maisons chacun de leur côté. Ceci a été rapporté par Ahmad, Al-Boukhariyy, Al-Hakim, et d’autres encore.
De même, Il a été rapporté que Al-Jounayd prit place un jour au milieu des gens à qui il parla. Un jeune homme, qui se donna l’apparence d’un musulman sans en être un en vérité, se présenta face à lui et lui dit:
« Ô Chaykh, que signifie la parole du Messager de Allah salla Allahou ^alayhi wa sallam
« ittaqou firaçata l-mou’mini fa’inna l-mou’mina yandhourou binouri l-Lahi ta^ala »
ce qui signifie : « Prenez garde à la vision du croyant parfait car certes le croyant voit par une lumière que Allah lui donne ». Al-Jounayd eut un moment de silence, la tête baissée, puis il leva la tête et dit ce qui signifie : « Entre en Islam ». Le jeune homme obéit en disant : « Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah ».
Les saints sont des gens de grand mérite, ainsi lors de la mort, les anges de la miséricorde viennent à eux. Eux peuvent les voir. Les anges prennent place à une certaine distance d’eux. Ensuite vient l’ange ^Azra’il qui leur annonce la bonne nouvelle de la miséricorde de Allah et de Son agrément. Il leur dit : « Je t’annonce la bonne nouvelle de la miséricorde de Allah et de Son agrément ».
Au jour du jugement, ils n’auront aucune crainte, aucune terreur alors que des gens seront extrêmement effrayés. Ils ne subiront aucune nuisance de la chaleur du soleil. Le soleil au jour du jugement sera extrêmement intense, plus intense qu’aujourd’hui. Ils ne seront atteints ni par la soif ni par la faim ni par la chaleur du soleil. Ils ne seront atteints par aucun chagrin mais au contraire seront pleins de joie et de félicité.
Lorsque le saint sortira de sa tombe, il sortira vêtu , il ne sortira pas en ayant sa zone de pudeur dévoilée comme la plupart des gens. Il ne sera pas rassemblé marchant à pied. Non, il sera conduit au rassemblement sur une monture. Et quelle sera la monture de ces vertueux ? Des chamelles telles que les créatures n’auront jamais vu de pareilles auparavant, et qui porteront des selles en or.
Les saints entreront ensuite au Paradis. Une fois entrés au Paradis, ils y trouveront ce que Allah leur a promis comme félicité, une félicité qu’Il n’a donné à connaître à aucun ange et qu’aucune des créatures de Allah n’a jamais vue. Les anges, eux, accueilleront les gens du Paradis au Jour du Jugement. Ils les salueront, ils leur diront : Que la paix soit sur vous, vous êtes les bienvenus. Ils les accueilleront avec respect et avec les honneurs.