Le bon comportement
Allah tabaraka wa ta^ala dit dans le
Qour'an honoré :
قل هل يستوي الذين يعلمون والذين لا يعلمون
ce qui signifie : « Dis : Sont-ils équivalents ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? ».
Les saints, les gens de la vérité, de la fidélité, de la pureté, ceux qui connaissent Allah ta^ala, les savants qui oeuvrent, qui craignent Allah, qui font preuve de piété, qui se prosternent et
s’inclinent, qui se sont embellis par le bon comportement, qui ont accouru pour accomplir le
bien, ils se sont embellis par les bons caractères pour prodiguer le bien. Combien nous mêmes, que nous soyons des individus ou des familles, que nous soyons des dirigeants ou des
administrés, combien il convient que nous nous embellissions par le bon comportement et que
nous accourions pour prodiguer le bien.
Il a été rapporté dans le hadith du Prophète qu’il a répondu à son compagnon Abou Dharr,
que Allah l’agrée, par ses recommandations honorables qui élèvent le degré de celui qui
oeuvre avec et qui s’y attache. En effet, Ibnou Hibban a rapporté dans son Sahih d’après Abou
Dharr, que Allah l’agrée, qu’il a dit : « Mon bien-aimé m’a recommandé des comportements
de bien. Il m’a recommandé de regarder celui qui a moins que moi et de ne pas regarder
celui qui a plus que moi. Il m’a recommandé d’aimer les pauvres, de me rapprocher d’eux, et
il m’a recommandé de dire la vérité même si elle est amère. Il m’a recommandé de maintenir
les liens avec les gens de ma famille proche même s’ils ont pris des distances. Il m’a
recommandé de beaucoup dire : la hawla wa la qouwwata ‘il-la bi-Lah ».
Le bon comportement, agir en bien, fait partie des comportements du Prophète ^alayhi
s-salatou wa s-salam. ^A’ichah, que Allah l’agrée, a dit dans la description du Prophète : « Il
n’était pas vulgaire, il n’était pas indécent, il n’était pas de ceux qui levaient la voix dans les
marchés et il ne répondait pas au mauvais acte par un mauvais acte mais il pardonnait ».
C’est parmi les caractères du Prophète arabe honoré, il y a ce qu’il a dit pour nous
éduquer et nous enseigner :
(( من كظم غيظا وهو يستطيع أن ينّفذه دعاه الله يوم القيامة على رؤوس الخلائق حتى يخيره في الحور ما
شاء ))
ce qui signifie : « Celui qui a étouffé une colère alors qu’il était capable de la laisser éclater,
Allah ta^ala, au jour du jugement, lui donne à choisir parmi les femmes du paradis celles
qu’il veut ».
Ce sont là des caractères du Prophète ^alayhi s-salatou wa s-salam et ses recommandations. Le Prophète ^alayhi s-salatou wa s-salam, celui qui a le beau visage et le bon comportement nous a recommandé de prodiguer le bien, d’avoir le bon comportement. Quel est donc le bon comportement avec lequel nous devons nous embellir, individus et familles,
savants, gouverneurs et gouvernés, enseignants et disciples ? Qu’est-ce qu’a dit ^Abdou l-Lah Ibnou Moubarak dans la description du bon comportement ? Il a dit : « C’est d’avoir les traits du visage souriants, de prodiguer du bien et de ne point nuire » Les leçons de morale dans la religion sont par ailleurs nombreuses mais ce qui est à prendre en compte, c’est d’en tirer des leçons pour soi-même et d’en être exhorté, et ce que nous avons cité, tout ce que nous avons mentionné est peu, c’est comme le peu d’eau qui adhère à un fil que tu sortirais de l’eau si tu l’y avais plongé.
Les leçons de morale dans le Qour'an honoré et le hadith prophétique honoré, les propos des compagnons honorables et ceux qui les ont suivis correctement sont autant d’exhortations, autant de leçons de morale louables. Pourquoi alors ces disputes, pourquoi ces séparations, pourquoi faire très mal à ses propres parents, pourquoi l’épouse ne satisfait-elle pas au droit de son mari et inversement, pourquoi beaucoup sont injustes envers eux-mêmes et envers les autres alors que les leçons de morale sont nombreuses, les exhortations sont nombreuses, les ayah du Qour’an, étant à ce sujet, claires, et les hadith sûrs sont confirmés et clairs. Ce qui est à prendre en compte, c’est d’agir conformément à ce qu’on a appris, ce que tu dois prendre en compte, c’est d’appliquer à toi-même ce que tu entends de la science de la religion et les règles de comportement selon la Loi de l’Islam.
Oui le Prophète a recommandé à Abou Dharr de regarder celui qui a moins que lui dans le bas-monde pour remercier les bienfaits de Son Seigneur et pour ne pas rejeter ou négliger les bienfaits que Allah t’a accordés. Ainsi concernant les choses du bas-monde, regardes celui qui a moins d’argent que toi, et celui qui n’a pas d’enfants et celui qui a plus d’épreuves que toi, et celui qui a des maladies plus graves que les tiennes, pour qu’en te considérant toi-même tu dises : Al-hamdou li l-Lah ^ala koulli hal, la louange est à Allah en tous les cas.
Il a dit : « et que je ne regarde pas celui qui a plus que moi ». En effet, celui qui regarde celui
que Allah a comblé de bienfaits, si lui n’a pas d’argent, s’il n’a pas d’enfants et n’a pas une
bonne santé, certes beaucoup vont oeuvrer dans l’interdit pour avoir plus de biens, pour que
leur compte en banque augmente par exemple, et ainsi ils frappent aux portes de l’interdit et
ils ne se suffisent pas du licite. Voici le cas de certaines personnes qui sont source de
dissension par leur insistance à demander, ils ne cessent de demander, de demander toujours
plus, au point que la personne en charge de la famille se noie dans l’argent interdit, jusqu’à ce
qu’elle se soit noyée sous le poids des dettes après avoir essayé les paris d’argent et revenir
perdante et déçue. Certains ne regrettent pas pour ce qui leur arrive mais se laissent aller
d’une affaire à une autre, allant de la fornication à boire de l’alcool, à faire des paris d’argent
et jusqu’à faire des emprunts avec gain usuraire.
Est-ce que dans ce cas-là ces personnes qui demandent protègeront celui qui les a en charge et qui a commis les péchés du supplice de la tombe ? Le sauveront-t-ils du supplice de la tombe si jamais il se salit avec de l’argent interdit, en agissant injustement envers les gens pour satisfaire à leur demande en faisant ce que Allah ta^ala a interdit ?
Abou Dharr a dit : « Le Prophète ^alayhi s-salatou wa s-salam m’a recommandé d’aimer les
pauvres et de me rapprocher d’eux ». Tiens la compagnie des gens de vertu afin que tes amis
et les amis de tes enfants soient des gens de science et de vertu. Que les étudiants en science
de la religion, les gens respectueux, polis qui ont le bon comportement, soient des amis pour
toi et tes enfants. Ne tiens pas la compagnie des gens peu recommandables et n’autorises pas
tes enfants à les fréquenter. Il en est de même pour ton épouse car la mauvaise compagne
entraîne avec elle celle dont elle a la compagnie. Beaucoup de pères sont dans une
insouciance à cet égard, ils délaissent leurs enfants et ils sont surpris par la suite que leur fils
est devenu le membre d’une bande qui roule des joints de drogue ou qui consomme la cocaïne
ou qui vend ou fait le trafic d’héroïne ou que sa fille est devenue l’habituée d’endroits
suspects, que Allah nous préserve. Tout cela sous le prétexte de civilisation.
Quant à la religion agréée par Allah tabaraka wa ta^ala, beaucoup pensent qu’elle n’est que
pour les pauvres et les miséreux, pour ceux dont les cheveux sont devenus gris et qui sont au
bord de la tombe. Ceux-là croient que la religion n’est destinée qu’à ces gens-là seulement.
Quant aux jeunes, aux riches, les hommes et les femmes qui sont dans la force de l’âge, peu
sont ceux qui s’attachent à la Loi, aux jugements de la religion agréée par Allah.
Il a dit : « Il m’a recommandé de dire la vérité même si elle est amère ». Remets en cause ton
avis, remets en cause ton avis ! Ne sois pas de ceux qui ne retiennent que leurs propres avis !
Et que ton souci ne soit pas d’avoir un avis meilleur que celui de tes frères. Entraidez-vous
pour le bien et la piété et ne t’attaches pas seulement à ton propre avis. Le Prophète
recevait la révélation et il demandait l’avis des autres.
Abou Dharr a dit : « Il m’a recommandé de maintenir les liens avec mes proches même s’ils
ont pris des distances ».
Combien de fois avons-nous recommandé en de nombreuses occasions, dans les discours des
fêtes et autres, de maintenir les liens avec les proches. En effet, la dislocation de la société
aujourd’hui et ce qu’elle endure comme dissensions et calamités a pour cause le fait de ne
plus rester attachés par les liens de la religion, les liens fraternels que Allah ta^ala nous a
incités de maintenir dans le Qour'an et que le Prophète ^alayhi s-salatou wa s-salam nous a
ordonnés. Certaines personnes ne connaissent même pas leur tante maternelle ou paternelle ni leur oncle maternel ou paternel. Celui-ci ne rend visite à son grand-père ni à sa grand-mère qu’après dix ans ou lorsqu’on lui envoie la feuille annonçant son décès. Il attend alors à
l’extérieur de la mosquée pour demander: « Nous a-t-il laissé un quelconque héritage ? ».
Et Abou Dharr a dit : « Il m’a recommandé de dire beaucoup : la hawla wa la qouwwata ‘illa
bi l-Lah ». En effet cette phrase délivre du chagrin par la volonté de Allah. Alors dis
beaucoup : La hawla wa la qouwwata ‘il-la bi l-Lah : il n’y a de protection contre les
désobéissances à Allah que par la préservation de Allah et il n’y a de force pour Lui obéir que
par Son aide.